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Pensée verticale
12 septembre 2009

Areuh, areuh... ouaf, ouaf !

Je me disais comme ça, je ne sais plus quand ni où, que l’on comprend vraiment ce que l’on est en examinant par exemple deux choses: notre rapport à l’enfant d’une part, donc notre reproduction et notre futur, et aussi notre relation à l’animal, à ce que nous mangeons par exemple, notre immédiat, notre animalité.

Or, je me disais aussi que nous sommes sur ces deux aspects sociaux de notre vie quotidienne, dans un foutoir total. L’essentiel de notre structure psychique et sociale est marquée sur ces deux points par des problèmes qui sapent à mon avis toutes nos tentatives d’être heureux matériellement.

La question théorique qui pourrait être posée du coup est celle du lien entre notre problème à l’enfant et notre problème à l’animal. Je ne sais pas si le lien est intéressant, mais pour le moins, je suis inquiet. Si.

De quoi parle-t-on ?

L’enfant.

Vous devriez vous rendre dans une bonne librairie, ce qui n’est pas facile, et vous procurer le dernier numéro de la revue RAVAGES.  Je vous conseravageille chez Gibert à Paname, c’est sympa, il y a des étudiantes partout… Dans cette revue de critique sociale, de gauche pour le moins, voire même bien plus, est détaillé, expliqué et illustré le fait que dans notre monde occidental capitaliste, tout fait de nous un enfant, un immature et un irresponsable. Pour ceux qui sont cultivés vous aurez droit à des textes de Stiegler, Virilio, ou encore Stiglitz… Plutôt que de critiquer Sarko ou Hortefeux dès qu’on vous le dit, lisez au moins ceux qui pensent à gauche.

Je ne vais pas paraphraser ce que est dit dans la revue, qui n’est pas nouveau et que les psychosociologues étudient depuis longtemps. Jean-Pierre BOUTINET publiait en 1998 L’immaturité de la vie adulte au Puf, ouvrage qui reste sûrement encore la référence sur le sujet.

En gros, l’adulte est en crise. Notre idéal n’est plus un homme libre chef de famille nombreuse ni un aventurier qui va de par le monde à la recherche de l’autre ou de Dieu. Notre idéal à nous c’est plus une gamine de 18ans en jupette qui pouffe de rire avec ses copines dans un bar de Bastille. En tout cas, cette fille vous fait acheter. L’enfant hyper actif, l’enfant contrôlé par la police, l’enfant qui se précipite dans les soldes et l’enfant qui tue aussi. Que des questions posées à l’adulte qui lui … ne sait pas.

Le constat que nous sommes des enfants, des bébés désirants et excrétants, je le fais quinze fois par jours. Ce qui me pose plus problème, c’est l’analyse marxiste qui consiste à dire qu’il y a là une volonté du capital, du pouvoir en place, de l’élite. Faire des enfants parce qu’il faut simplement vous maintenir enfant. Plus gérable, plus rentable et plus prudent quand on est six milliards. Je ne vois moi personne qui a fait de vous des enfants.

Aujourd’hui, nos parquons, certes. Nos voitures, nos enfants, tout. Une case, un bit, un appartement. On ne peut pas faire vivre dans une ruche des individus éduqués. Surtout si on les a éduqués à la liberté. Abêtir est une nécessité biologique aujourd’hui.

Mais, personne ne désire ou programme cet abêtissement. Les PDG ou les ministres ne sont pas spécialement plus visionnaires que les plombiers ou les infirmières… Hum, les infirmières… (tiens à propos d’infirmières, Marc Dorcel et fils font dans le sondage maintenant…peu importe). Pas visionnaire, ni en bien, ni en mal. Ils gèrent, plutôt très bien d’ailleurs.

Ce que vous devenez, vous ne le devez qu’à vous.

Enfin… dans la mesure où vous êtes de moins en moins libre responsable et adulte, vous pensez le contraire. C’est la faute à papa ! Papa Sarkozy il est méchant avec nous ! Hé maîtresse, vous avez vu ce qu’il a dit tonton Hortefeux, c’est mal hein maîtresse ? Oh oui, maîtresse, vous êtes belle maîtresse !

L’animal.

Là, je trouve que le sujet devient intéressant … d’ailleurs avons nous changé de sujet justement ?

La question n’est pas de savoir ce qui reste de sauvage dans notre monde ou encore, vieille lubie philosophique, de savoir ce qui distingue l’homme de l’animal. La question est plutôt de savoir comment nous nous comportons en tant qu’animaux, ainsi que dans le rapport aux autres animaux.

Ce qui m’intéresse par exemple, c’est le désir que l’on observe partout dans les appartements des jolies étudiantes de chez Gibert ou des élèves-infirmières (élève et infirmière, oh non ! c’est trop !) de vouloir à tout prix enfermer un chat chez soi.

Bien sûr, ce serait quand même un comble que l’animal ait un statut supérieur au nôtre. Lui aussi est digne d’être enfermé ! Pourquoi l’homme serait le seul à pouvoir aller en prison… Il n’y a pas de raison. Je souffre donc je punis par le moyen le plus connu dans mon monde, l’enfermement.

Depuis longtemps, nous parquons. Mais récemment la surface s’est considérablement réduite… On appelle cela le "hors-sol". Nous mangeons nos animaux condamnés. Etrange non ? Je me nourris de l’enfermement.

Il y aurait bien d’autres choses à dire sur l’animal et nous. J’y reviendrai je pense, il y a matière.

Tout cela pour dire quoi ?

Qu’il faut une théorie de la libération pour le cochonnet que nous sommes. Que dans un monde fermé, fait de petits enfants qui se battent et d’animaux martyrisés, il va falloir se battre pour maintenir l’idée même de liberté à flot.

En réalité, je n’y crois pas une seule seconde.

C’est biologique: vous ne pouvez plus être libre sans menacer l’équilibre naturel du monde.

Ce n’est pas que ça vous dérange d’ailleurs. Le souci ce serait plutôt que vous ne comprenez plus rien à rien. Même pas ce que vous mangez. Mais bon, on n’en meurt pas… Et quand bien même…tellement nombreux, tellement remplaçable.

Allons, allons pas de caprice !

On ne répond pas à son papa !

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