Pur

Alors, il y aurai bien une solution.

Pour notre tranquillité d’esprit, pour la paix de notre nouvelle conscience durable.

Supprimer l’animal domestiqué, l’animal-aliment.

Revenir au rapport noble de l’homme au pur sauvage.

L’une des critiques intéressante de cette théorie, car s’en est une, datant des années 1970, certes totalement inconnue en France mais bien plus diffusée dans le monde anglo-saxon, est qu’elle exclut l’homme, encore une fois, de son environnement. Au delà des bienfaits discutables des modes d’alimentation qui cela impliquerait, cette vision ne change rien.

La pureté végétarienne ne modifie en rien le rapport dominant de l’homme à l’animal.

On pourrait de façon intéressante faire une analogie entre cet exemple, l’homme et l’animal, et tous les exemples de domination (masculine, occidentale, capitaliste) que l’ont connait. L’animal, la femme ou le tiers-monde ou encore l’ouvrier ne peuvent être éliminés de la pensée dès lors qu’ils posent problème.

C’est pourtant ce à quoi conduisent toutes les théories de la pureté des rapports humains.

Il ne serait pas impossible de supprimer le mâle (dans son rapport à la femme), la femme (dans son rapport à l’homme), la pensée occidentale (dans son rapport aux cultures relatives), le capitaliste (dans son rapport au salarié ou au client) etc… Tout cela est possible. Mais ne changera en fait rien à la situation de domination initiale.

L’enjeu est donc de savoir quel est la nature du rapport entre les être vivants, les sexes, les travailleurs, les cultures etc.

Or; aujourd’hui, ni Brice Hortefeux, ni ceux qui l’attaquent ne disent quel doit être la nature du rapport entre “nous” et “l’autre”. (Donc, il n’y en a pas, donc il y a des communautés).

Dans un monde fermé ou tout est relié, tout l’enjeu réside dans la définition du lien.

En conclusion, je rappelle que religion signifie “relier”. Je ne vois pas d’autre alternative que celle qui oppose le religieux et la violence.