Norme

Je vis un âge où l'on arrête de discuter les normes pour les appliquer; en premier celle du mariage.

Oui mais voilà...

La phrase de W Shakespeare trouve encore à s'appliquer ici: "On est jamais moins que ce que l'on veut paraître le plus". C'est ma citation préférée en ce moment.    
Je prétend m'intéresser à la morale, j'aime défendre l'idée du mariage, en premier lieu, pour moi. Mais qu’elle est donc cette norme morale (sociale) qu’est le mariage ?      
En fait, elle n'est qu'un objet. Je ne suis heureux que dans des moments souvent furtifs, de parfaite liberté, de solitude choisie, de jeu. Ne pas être marié, ne pas avoir d'enfant, ne rien respecter ne m'empêchera en réalité jamais de dormir.

 

 

Rouler sur une petite route de campagne... au hasard. Je l’ai déjà fait.

La morale que je discute, dont je m'amuse et que parfois je défend, en réalité m'indiffère. plus ou moins. En fait, je ne suis pas pratiquant, moi est toute relative. Je n'aime pas spécialement cela, c'est juste une situation de fait; je le constate, un peu avec surprise.

Etre rebelle c'est chercher des lois dures et solides. C'est attaquer les fausses lois.

Etre libre, c'est être juge et expliquer qu'aucune loi n'est vraiment légitime. C'est détruire la norme dans son fondement, et en même temps, au jour le jour s’y conformer avec amusement.

Pour être anar', il faudrait être en fait dans une situation de flic. Partout autour de moi, les sympathisants du PS ou ceux qui ont voté Sarko ou Chirac correspondent à ce schéma: les gens libres sont de droite. Pour rire, ne faut - il pas être amoral pour être capitaliste ? et n'être qu'un curé rigoriste pour prétendre légiférer la mondialisation ou la météo ? Je préfère les gens de droite: ils sont fondamentalement libres, quand bien même ils sont issus d'une famille catho tradi... Ils n'ont pas la morale comme but puisqu'ils ont la morale. Déjà...

Et ils en font bien ce qu'ils veulent.

Etre en situation de parler.

C'est important sinon, on est juste ridicule, souvent avec la prétention détestable de proposer (imposer) à l'autre une idée du bonheur. Aujourd'hui je parle de mariage ... je peux ... C'est la situation, le problème, l'enjeu auquel là maintenant je fais face.

Je peux parler car je me parle d'abord à moi.

Il faut cesser de parler de ce dont on est ignorant, éloigné...On ne peut être concerné par tout.

Quand une gamine de gauche dont les parents sont deux fois divorcés vous fait un discours sur la relativité de la famille, elle fait quoi ? Un discours critique ou un appel au secours ? Je pense que ce qui la rapproche de ce dont elle parle, c'est son désarroi...

C'est passionnant les normes. Je suis contre tout relativisme... Il m'est toujours suspect, comme une forme exhibée d'autodestruction, de comportement psychotique. Les normes ont toujours besoins d'être défendues, sinon, il n'y a rien, c'est le vide.

Je ne vois que du vide dans vos rebellions.

L'anarchie c'est l'adultère, mentir, tromper, détruire...C'est moche.

C'est un tempérament, aucunement un choix politique.

La mariage est une idée magnifique au contraire de l'amour. Il est aussi le sacrement social d’une relation, sans lequel celle-ci manquera inévitablement de regard sur elle-même et donc de force. Les jeunes amoureux veulent d’abord une chose : s’afficher.

Il est cette volonté, cet attachement, cette décision de respect non négociable à "l'objet" couple, bien au delà des sentiments et de la fusion, qui sont plus des réflexes que des choix. La seule chose qui compte est le choix, l'acte social et sa sanctification par le groupe. C’est beau, et personnellement, je peux très bien faire sans.

Mais, je ne vois pas d'actes dans les contestataires qui m'entourent.

Il ne se passe rien.

Les normes faiblissent, les contestataires sont de pacotilles et les moralistes sont des joueurs. La militante PS est en phase avec les jeunes premiers de Neuilly... J'en connais même qui font des enfants ensemble. Ils le vivent très bien d'ailleurs.    

Quel ennui.