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Pensée verticale
18 novembre 2008

Ségolène Moral

Elle est quand même chiante Ségolène... quelle insupportable emmerdeuse !

Révise ton "code de l'honneur" qu'elle lui a balancé à l'édile inverti ... Pas mal, j'ai trouvé. Parce que oui, justement, c'est peut-être bien tout le problème. Les discours de Royal sont parfois bizarres dans leur globalité, mais elle a l'art du mot. Du mot rempli de sens, du terme prégnant, parfaitement étudié. Il ne faudrait pas la sous-estimer... Son comportement politique démontre une grande analyse de ce qui est moderne dans notre société.

Alors quel est le problème ? Je dirai que c'est cette impératif royaliste: assumer une morale.

Le mot est de droite, les valeurs implicites qui vont avec sont conservatrices et pourtant la gauche n'a qu'un seul désir d'avenir: faire de la politique une morale. Exactement ce que fait Ségolène qui n'est que la fille de son père.

Les sans papiers, les contrôles de police, le droit au logement, la guerre en Irak, les droits de l'homme comme dogme, le travail dominical même ! De la morale toujours et encore. A tout bout de champ lexical et social.

Il lui suffirait pourtant d'assumer, à la gauche. Quelle nouveauté ce serait...

La gauche est une petite bourgeoisie, nouvelle et éduquée, qui se cherche un code, une bible, un totem. La bourgeoisie bohème d'aujourd'hui est haïssable dans cette incapacité à assumer ce désir fantasmé de former une nouvelle aristocratie. Post moderne. La droite refuse toute morale pour exploiter le capital sans vergogne, la gauche exige de la morale pour contrôler ce capitalisme... N'a t on pas entendu Sarkozy se la jouer socialo et faire la morale à ses chers banquiers tout mous ?

Or, avant et après Reims, la gauche se perd dans un libertarisme permissif et paradoxal, qui nie tout sens de la responsabilité, à l'image par exemple du couple Strauss-kahn pour qui socialisme rime d'abord avec fric et baise... Tout le contraire d'un Manuel Valls par exemple, pour qui la vie ne va jamais sans morale. 

   
Ségolène est dans le même parti que ces gens là.      
Mais elle a raison de ne rien vouloir prouver à ses socialistes qui lui demande encore des preuves de socialisme, histoire de l'exclure tant que c'est encore possible.      
Elle a raison: il y a une malhonnêteté socialiste fondamentale à ne pas assumer son discours moral dans le jeu politique. Ce discours moral là, c'est la France, c'est la Femme, c'est le Progrès...

Situé à gauche, c'est une nouveauté réelle.

Le risque, toutefois, de ce positionnement, c'est le mysticisme.

 

 

segoleneteaser_0    

    
Si l'on prend le temps de lire la prose de ceux que l'on appelle l'ultra-gauche aujourd'hui, cette tendance est très claire. Après la lecture de Debord, il faut désormais croire à l'action anarchique de l'individu... Croire encore et toujours. Les saboteurs de TGV sont les messies d'un monde nouveau, communautaire et libre... Dangereux quand il ne s'agit que de quelques gosses de riches.

Il suffirait à la gauche d'assumer ses impératifs, de mettre en mots ses désirs. 

Mais, quelle est la différence entre une femme politique morale et un gourou ? Différence subtile souvent...

La différence comme toujours se situe dans l'intérêt à agir.    
Où dans le désintérêt justement.

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